Quand les attaques de panique nous attaquent tous

Avr 24, 2022

Les attaques de panique nous attaquent tous

Le cœur qui bat la chamade, les mains qui deviennent moites, la sueur qui se met à couler, vous avez chaud puis froid alternativement. Et surtout, surtout vous avez l’impression que vous allez mourir, que vous devenez fou. La sensation d’être à côté de vous-même, de ne plus appartenir à ce monde.

Nous faisons tous au moins une attaque de panique dans notre vie

9 personnes sur 10 font une attaque de panique dans leur vie. Autant dire que nous nous en approchons tous un jour où l’autre. 
Pour certains, cela restera ponctuel. Pour d’autres, cela deviendra chronique,, faisant de votre vie un enfer.
La mauvaise nouvelle est que nous ne pouvons donc pas y échapper : vous rentrez du travail après une journée particulièrement difficile, vous êtes en retard pour aller chercher les enfants à l’école, le lave-linge s’arrête cuve pleine et l’eau se répand partout, les spaghettis brûlent… Il n’en faut pas plus pour surcharger notre cerveau et partir en attaque de panique. 
La bonne nouvelle est que nous avons, du fait du grand nombre de personnes touchées, des outils qui permettent de s’en débarrasser vite et bien

Remettre les symptômes à leur place

Imaginez que vous soyez l’homme de Neandertal (à cette époque, il n’y a que des peurs “physiques”) et que vous vous trouviez face à un ours : vous n’avez d’alternative que de combattre ou fuir.

L'Homme préhistorique face à l'ours des cavernes

Dans un cas comme dans l’autre, il s’agit, en somme d’un “exercice physique” qui doit mobiliser toutes vos ressources : toute votre énergie passe dans vos bras et vos jambes pour assurer votre survie. Le sang nécessaire à votre combat quitte toutes les zones de votre corps où il n’est pas indispensable, ce qui vous créée ces sensations de dépersonnalisation et de déréalisation.

Il s’agit d’un raccourci un peu court, mais qui a le mérite d’être explicite et juste : si vous réattribuez tous vos symptômes à ce qu’ils sont réellement (des manifestations d’un effort physique), cela fait diminuer l’angoisse car vous savez que vous ne risquez rien.

Des outils

Le premier, dans la suite logique de ce que je viens de dire, est basé sur la respiration.

Tous vos symptômes, aussi douloureux soient-ils (et je ne minimise pas ce que vous pouvez ressentir, car ce sont de grandes souffrances) proviennent d’une mauvaise respiration.

En effet, dans le cas de notre homme de Neandertal, il accomplissait réellement un exercice physique : il respirait plus rapidement pour augmenter sa concentration sanguine en dioxygène et approvisionner ainsi ses muscles en énergie.

Faites-vous également un exercice physique lors d’une crise de panique devant votre copie, en attendant le métro, ou assis à votre bureau ? Non, bien évidemment. Pourtant, votre cerveau primitif a conservé ses réactions primaires et augmente vos rythmes cardiaques et respiratoires dès que vous manifestez une peur quelle qu’elle soit. De ce fait, dès l’apparition de l’un des symptômes que vous craignez (craindre = peur), enclenchez-vous la spirale infernale de la peur : c’est la peur de la peur. Ou plus exactement la peur des symptômes physiques qui manifestent la réaction de peur.

Prenant conscience que vous respirez “de travers”, vous pourrez remettre les choses en place. Respirer autrement a deux vertus : faire disparaître votre malaise et vous faire penser à autre chose.

Des pensées

Changer votre regard sur les situations que vous vivez permet de les appréhender sans peur : sachant que vous atteignez systématiquement votre objectif, vous pouvez focaliser dessus et plus sur ce que vous ressentez: malgré votre sac de cailloux, vous courez quand même le marathon et en passez la ligne d’arrivée.

Ayant préparé votre “panier à outils” vous ne serez plus pris au dépourvu et saurez gérer la crise pour la faire avorter lorsqu’une se produira ou que vous vous en approcherez.

Vous en serez ainsi débarrassé de manière rapide et définitive.